Comme bien souvent, j’étais récemment sur la Plaza Saint-Hubert et je m’apprêtais à traverser à mi-tronçon, là où le pavé de béton se poursuit d’un trottoir à l’autre, donnant ainsi l’impression d’un passage pour piétons sans en être un. J’entame donc ma traversée et j’aperçois une camionnette qui est encore assez loin pour ne pas me sentir en danger. Même si le conducteur me voit et me regarde droit dans les yeux, il ne ralentit pas et freine seulement à la dernière seconde. Il ouvre sa fenêtre et se met alors à me crier dessus.

Pourtant, sur ce tronçon de la Plaza, la rue Saint-Hubert est en fait une rue partagée. Selon le Code de la sécurité routière (CSR), une rue partagée permet aux piétons de marcher ou de traverser la chaussée à n’importe quel endroit. Une signalisation le rappelle d’ailleurs à chaque intersection, précisant que la limite de vitesse est ici de 20 km/h et que les automobilistes doivent céder le passage aux piétons partout et en tout temps. Peu importe, pour ce conducteur, la rue appartient aux voitures, point à la ligne, pas aux humains. Il se croyait donc dans son plein droit d’intimider et d’engueuler un piéton, en l’occurrence moi.

La semaine dernière, j’étais sur la rue Saint-Denis, juste au sud de l’avenue du Mont-Royal. Encore une fois, j’entame une traversée. Cette fois, je suis à un passage pour piétons très bien signalé. Si vous n’avez pas remarqué ces passages aménagés en même temps que le........

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