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Chez Tonie Marshall, là où les langues se délient

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04.03.2025

Les éditions Somme toute/Le Devoir publient ces jours-ci « Histoires de films. Prise 2 », de François Lévesque, un ouvrage qui reprend en version augmentée certains textes publiés dans nos pages et qui propose plusieurs inédits. Extrait d’un inédit portant sur le film « Vénus beauté (Institut) », de Tonie Marshall.

À Paris, dans le 13e arrondissement, le salon Vénus beauté voit chaque jour défiler un assortiment disparate de femmes venues se faire épiler, exfolier, masser… et écouter. Car dans les cabines individuelles, les langues se délient et les confidences fusent. Ainsi la patronne, madame Nadine, et ses trois employées, Angèle, Samantha et Marie, toutes de rose et de douceur vêtues, accueillent-elles doléances, doutes et angoisses liées au vieillissement, mais pas seulement. Sorti sans fanfare ni attente en France en février 1999, il y a 25 ans, Vénus beauté (Institut) devint là-bas le succès-surprise de l’année, avec plus de 1,4 million d’entrées. Quelques mois plus tard, sa scénariste et réalisatrice, Tonie Marshall, devint la première femme à remporter le César de la meilleure réalisation.

L’idée du film vint à la cinéaste au hasard de ses déambulations parisiennes. En entrevue avec Odile Tremblay du Devoir, Tonie Marshall se souvient en 2000 : « Je suis passée devant un institut de beauté. Une jeune femme un peu molle, jolie, lascive se tenait là. On aurait dit une scène........

© Le Devoir