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Un monde de brutes

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25.02.2025

Ceux qui avaient des doutes sur la radicalité destructrice qui se déploie à Washington depuis un mois en sont aujourd’hui pour leurs frais.

Radicalité à l’interne. Pardons en masse des émeutiers du 6 janvier ; prise de contrôle des leviers de l’État par des extrémistes, des ploutocrates (Elon Musk) et des vendus (Tulsi Gabbard) ; purge à tonalité raciale au sommet du Pentagone ; chasse aux sorcières contre les employés de l’État, imposition de normes idéologiques — et de stricte fidélité au capo — pour toutes les nominations.

Radicalité également à l’international, où Donald Trump se joint au « club des brutes » mondial, entérinant l’approche des Poutine, Nétanyahou, Xi et compagnie.

La dernière séquence, marquée par les insultes incroyables de Trump à Zelensky, avait commencé par le discours du vice-président Vance à Munich le 14 février (lequel, en réponse à la stupéfaction scandalisée de Volodymyr Zelensky, a averti : « Ne parlez pas en mal de notre président, ça va se retourner contre vous » — du langage de lieutenant mafieux).

Elle place aujourd’hui les Européens devant l’impensable : les États-Unis ne sont plus notre allié.

Cette séquence a dissipé les espoirs selon lesquels des éléments de modération ou de prise en compte même partielle des facteurs géopolitiques classiques, ou même une certaine interprétation psychologique des pulsions du cerveau de Trump, auraient pu laisser espérer une autre décision sur l’Ukraine ou l’alliance avec........

© Le Devoir