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Trump, menaces réelles

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29.04.2025

Il y a un paradoxe sur la façon dont Donald Trump parle du monde depuis quelques mois. D’un côté, il ne semble pas apprécier l’idée d’une projection de la puissance américaine. Les États-Unis comme « gendarme du monde », très peu pour lui. Sa pulsion serait celle d’un retrait, car cette projection des États-Unis dans le monde a coûté trop cher, et « les autres ont profité de nous et nous ont escroqués ».

De cette mentalité découle qu’il se fout du sort de l’Ukraine, considérée naturellement comme faisant partie de la sphère d’influence russe. Soit dit indépendamment du joli tête-à-tête Trump-Zelensky à Rome, à l’ombre du pape décédé, qui ne déterminera pas de changement fondamental de cette vision.

Idem pour Taïwan — et indépendamment de la guerre commerciale autodestructrice lancée contre la Chine. Concernant Taïwan, Trump a laissé entendre, plusieurs fois, que la Chine pourrait en faire ce qu’elle voudra (même si au Pentagone, il y a encore des îlots de résistance qui voient la chose différemment).

Dans son discours d’investiture, il a déclaré vouloir être jugé à l’aune des guerres qu’il fera cesser et de celles qu’il ne déclenchera pas. Bien sûr, il ne faut pas toujours prendre Trump au mot. Les guerres qu’il avait promis de faire cesser instantanément se poursuivent… et même avec un appui aux « puissants » que sont, dans leurs conflits respectifs, Israël et la Russie. Une nouvelle guerre, contre les Houthis du Yémen, a été déclenchée par Washington.

À........

© Le Devoir