Flash de l’Agence France-Presse, le dimanche 4 mai : « La Défense civile à Gaza a annoncé la mort de 16 personnes, dont au moins 3 enfants, dans plusieurs frappes sur le petit territoire palestinien dévasté par la guerre et soumis par Israël à un blocus total depuis plus de deux mois. » Routine, terrible routine.

L’État d’Israël poursuit et étend sa guerre tous azimuts contre ses voisins, qu’il veut fragmenter, voire réduire à l’état de cendres, comme condition de sa propre sécurité.

Depuis le 2 mars, aucun camion d’aide médicale ou alimentaire n’entre plus dans l’enclave, Israël ayant décidé de ne pas respecter le plan de paix en trois étapes, signé à la toute fin du gouvernement Biden.

Galvanisé par le soutien total de Donald Trump, Benjamin Nétanyahou demande désormais la libération immédiate et inconditionnelle des otages israéliens restants (24 seraient encore vivants) en échange d’un éventuel cessez-le-feu et d’une levée du blocus.

Ces 24 personnes qui souffrent sous leurs geôliers du Hamas ont des noms, des visages, des histoires personnelles. Elles sont suivies avec compassion par les médias israéliens (et, souvent, par les médias étrangers).

En revanche, les 2443 Palestiniens tués depuis la fin de la trêve (100 fois plus que le chiffre précédent) sont des « animaux » (des « animaux humains », Yoav Gallant, 10 octobre 2023). Des moucherons, dans une campagne d’éradication « hygiénique ».

Un nettoyage méthodique, au nord mais aussi au sud de l’enclave, complète le tableau, forçant des évacuations massives et une réoccupation exclusive (= zéro Palestinien) sur une fraction croissante du territoire —........

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