menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

Hubris et fin de régime

2 0
17.06.2025

En mobilisant, animé par l’hubris habituelle, son écrasante supériorité militaire et des services de renseignement surpuissants pour déclencher une attaque militaire directe contre l’Iran, Israël poursuit plusieurs objectifs. Le premier facteur invoqué, la poursuite de l’arme atomique par Téhéran, est le plus évident. Mais il n’est pas le seul, et peut-être pas le plus important.

Le jeu du chat et de la souris auquel se livre Téhéran depuis un quart de siècle, concernant la militarisation alléguée de son programme nucléaire, n’est pas motivé par un désir irrépressible d’obtenir à tout prix la bombe atomique. Il est plutôt un jeu savant maniant l’ambiguïté, une affirmation grinçante de la souveraineté iranienne.

Il n’y a aucune preuve que l’Iran veut absolument aller à la bombe. Le renseignement américain ne le pense pas, même si Téhéran, depuis le sabotage de 2018 par « Trump I » de l’accord multilatéral de 2015 que l’Iran respectait de façon scrupuleuse, a certes repris l’enrichissement d’uranium à des niveaux supérieurs, inutiles au nucléaire civil.

Course à la bombe ? Mais peut-être simplement un bras d’honneur aux ennemis de la patrie. « On a le droit ! »

Le fait que « Trump II » ait soudain décidé, revenu au pouvoir, de négocier avec Téhéran pour « recoudre », à quelques détails près, l’accord de 2015 qui fonctionnait et qu’il a déchiré, n’a pas plu à Jérusalem. L’attaque contre l’Iran est aussi une façon de faire dérailler des pourparlers qui devaient culminer, le week-end dernier, dans une ultime rencontre, laquelle aurait (peut-être) pu aboutir à un........

© Le Devoir