Le 31 octobre, le président américain a évoqué « des meurtres de chrétiens au Nigeria », puis a menacé de façon explicite : « Si le gouvernement nigérian continue de tolérer ces meurtres, les États-Unis pourraient très bien aller dans ce pays […] anéantir complètement les terroristes islamistes qui commettent ces atrocités. J’ordonne au département de la Guerre de se préparer à une éventuelle action. »

Passons sur le caractère inopportun, voire fou, d’une intervention militaire américaine au Nigeria, géant d’Afrique de l’Ouest (230 millions d’habitants, également répartis entre un Nord surtout musulman et un Sud surtout chrétien) sans accord avec les autorités, qui prétendrait aller « régler » les tensions intercommunautaires et terrasser les terroristes.

Après les frappes totalement arbitraires au large du Venezuela et de la Colombie contre de supposés trafiquants (au moins 16 embarcations bombardées pour 66 personnes tuées depuis deux mois), le gouvernement Trump, qui prétend exporter la paix et mériter le prix Nobel, alourdirait son cas en allant également bombarder au Nigeria.

Maintenant sur le fond… les accusations sont-elles fondées ? Alors que, pour les trafiquants en mer des Caraïbes, on reste dans l’indéterminé, pour ce qui est de la persécution des chrétiens en Afrique, il n’y a pas de doute.

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Le Nigeria est un pays violent, avec une criminalité de droit commun très organisée dans le Nord-Ouest (bandes armées et rackets), et des insurrections islamistes actives dans le Nord-Est, aux confins du Niger et du Tchad. Les deux principales : l’

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