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Casser la baraque (bis)

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18.03.2025

La rapidité du « coup d’État rampant » en cours aux États-Unis est stupéfiante.

Ceux qui minimisent les risques découlant des nombreux décrets de Trump, au mépris de la division traditionnelle des pouvoirs, des lois existantes ou de la Constitution elle-même, ont toujours dit : « Vous verrez, ce Trump est erratique et a peut-être des tendances autoritaires, mais le système des checks and balances de la démocratie américaine fera barrage à toute dérive. Les colonnes du Temple tiendront le coup. »

Au contraire, ce qu’on voit depuis deux mois confirme les craintes de ceux qui appréhendaient une entreprise de destruction tous azimuts, à grande échelle… et sans grande résistance du « système », avec des opposants proprement tétanisés par le caractère foudroyant de l’offensive.

L’attaque contre la justice indépendante est réelle, lourde, menaçante.

Dans un discours prononcé vendredi au département de la Justice, Trump a continué son offensive, avec une méthode désormais éprouvée, véritable leitmotiv chez lui : accuser les autres de ce qu’on a fait soi-même, ou de ce qu’on veut ou va faire.

C’est ce qu’on appelle de la « projection » : prêter aux autres ses propres turpitudes, se déclarer victime des agressions que l’on commet soi-même.

La lutte contre « l’instrumentalisation politique » de la justice était l’une des têtes de chapitre de ce discours, dans lequel il a égrené le lamento habituel sur sa persécution personnelle et justifié les purges en cours ou à........

© Le Devoir