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5%, pour quoi faire?

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10.06.2025

C’est en apparence un tournant majeur, deux semaines avant le sommet de l’OTAN qui se tiendra aux Pays-Bas les 24 et 25 juin. Lors de négociations préalables, un accord semble avoir été conclu le 5 juin, au niveau ministériel, sur le principe de dépenses à hauteur de 5 % du PIB des États membres.

Ce chiffre paraît considérable. Quelques rappels. L’actuel objectif officiel que sont censés respecter les pays membres, c’est 2 % de leur produit intérieur brut, chiffre avalisé en 2014. Lors du grand désarmement des années 1990 et 2000, lorsque la plupart des pays membres, après la chute de l’URSS, ont délibérément négligé les budgets militaires au profit d’autres types de dépenses, l’air n’était pas du tout à la guerre et aux tensions internationales.

Le grand affrontement États-Unis–URSS, Ouest contre Est, s’était terminé, en apparence, en une victoire par K.-O. technique de l’Occident. Libéralisme et démocratie pour tous : on s’était mis à croire à la « fin de l’Histoire », à la paix perpétuelle et à l’inutilité même de la défense et des armées.

Durant la guerre froide des années 1950, 1960, 1970, les dépenses militaires tournaient régulièrement autour des 4, 5, 6 % du PIB, avec des pointes à 8 ou 9 aux États-Unis, certaines années. L’URSS vers sa fin, avec des statistiques sujettes à caution, aurait consacré selon la CIA jusqu’à 28 % de son PIB au secteur militaire, pour tenter de suivre, essoufflée et dépassée, les États-Unis dans la course aux armements. Aujourd’hui, la Russie de Poutine, comme........

© Le Devoir