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Ce que nous dit «The Brutalist» de l’architecture, de la guerre et de la monumentalité

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06.03.2025

L’architecture et la guerre sont-elles liées ? Le film de Brady Corbet The Brutalist le suppose, tout comme l’un des deux livres qui l’ont inspiré, mentionnés par François Lévesque dans Le Devoir à l’occasion des trois Golden Globes remportés par l’épopée cinématographique. Il s’agit d’Architecture en uniforme. Projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale, écrit par le réputé historien de l’architecture moderne Jean-Louis Cohen. Un tel intitulé ne nous est pas étranger puisqu’il est aussi celui de l’exposition dont l’ouvrage était le compagnon, produite par le Centre canadien d’architecture et présentée en 2011 à Montréal, avant Paris et Rome.

László Toth, le personnage principal du film, n’est pas un de ces architectes dont les compétences sont mises au service de l’effort de guerre, puisque, comme de trop nombreux Juifs, il est envoyé au camp de Buchenwald, dont il réchappe. Cependant, comme nombre de ses confrères, son approche de l’architecture est bouleversée par les événements. Sa première réalisation aux États-Unis, où il émigre en 1947, aurait pu illustrer le dernier thème abordé par Jean-Louis Cohen : l’« architecture de la mémoire ».

Le premier maître d’ouvrage de László Toth, le capitaliste Harrison L. Van Buren, dont il fait........

© Le Devoir