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Sur quelle planète?

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12.09.2025

La nouvelle est passée en partie sous le radar, cet été. La décision de la Cour internationale de justice (CIJ), à la fin de juillet, était pourtant historique. Au bout d’une démarche lancée par le Vanuatu, petit état insulaire de l’Océanie, la CIJ a conclu que les États qui violent leurs obligations climatiques commettent un acte « illicite ». Surtout, la Cour a endossé le principe des « réparations » climatiques. C’est là un changement de paradigme majeur.

Chaque COP, les mêmes doléances se répètent. Dans le Sud global, et d’autant plus dans les petits états insulaires menacés par la montée du niveau des eaux, on cherche à obtenir non seulement des avancées concrètes dans la lutte contre les changements climatiques, mais aussi un engagement financier substantiel des États polluants pour réparer les dégâts sur leurs territoires et mieux se préparer pour les grandes tempêtes à venir.

Dans le Nord global, on se donne des « objectifs » que, selon notre bonne volonté, ou à l’inverse, selon notre « pragmatisme économique » (sic), on atteindra, ou non. On se donne des « incitatifs » pour motiver son secteur privé à œuvrer dans le sens de la « responsabilité corporative ». Et lorsqu’il est question de finance climatique globale, soit de contribuer à la résilience climatique d’États qui ne polluent à peu près pas, on rechigne, ou on donne un peu, mais pas à la hauteur des attentes — ou des dégâts commis ailleurs. Surtout, une mentalité de « charité » demeure, trop souvent, autour de ces questions. Ce financement est encore compris comme........

© Le Devoir