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Qui peut encore parler?

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J’entends souvent que l’opinion prend beaucoup de place dans l’espace public québécois, et que l’on voit trop souvent les mêmes visages et les mêmes plumes. Une critique des médias — et des formats de parole qu’ils offrent aux citoyens — s’impose, bien sûr. Mais, parallèlement, il faut se demander : même si les médias étaient exemplaires en tout temps, qui pourrait encore vraiment participer au dialogue public ?

J’écrivais la semaine dernière que les organismes « partenaires » (recevant du financement) du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration ont reçu en février 2021 une note d’information leur indiquant que les demandes qu’ils recevaient des médias devaient être transmises à la Direction des communications du ministère.

« Dans la mesure où ils s’en tiennent à témoigner de leur expérience personnelle, n’agissent pas à titre de porte-parole du Ministère et ne se prononcent par sur ses politiques et programmes, le personnel des organismes financés par le Ministère et les élèves en francisation peuvent répondre aux questions des journalistes », indique la note. Omerta commandée sur les questions politiques, donc.

Au début de la pandémie, il avait aussi été question d’une consigne de ne pas parler aux médias pour tous les « employés, cadres, et médecins » du CISSS de Laval. L’histoire avait mis en lumière les peurs de représailles pour les lanceurs d’alerte du milieu de la santé. Plusieurs enseignants ont fait état de consignes similaires dans........

© Le Devoir