Le temps de rêver
Ces dernières semaines, plusieurs textes des pages Idées cherchent à contribuer à un état des lieux, voire à sonner carrément l’alarme sur la déroute de la gauche au Québec et au Canada. Or, il me semble que la gauche, aussi largement définie possible, a plusieurs solutions tangibles à proposer face à la crise politique actuelle. Encore faut-il que ses leaders partisans en prennent la mesure.
Transport collectif. C’est Justin Trudeau qui a lancé le bal en annonçant le projet de train à grande vitesse (TGV) entre Québec et Toronto. Je ne sais pas si on a bien noté comment Trudeau a pris le temps, pendant son annonce, de présenter le TGV comme un débouché pour l’aluminium québécois, présentement menacé par les tarifs de Trump. Politiquement, c’était crucial.
Le gouvernement a un rôle à jouer, en temps de crise, non seulement en offrant directement de l’aide aux entreprises ou aux travailleurs comme durant la pandémie, mais aussi en lançant de grands projets qui viennent stimuler l’activité économique intérieure de manière à éviter les mises à pied tant redoutées.
Revenons à la gauche. Si un projet aussi ambitieux que le TGV semble opportun, c’est que la fenêtre pour présenter des projets de transport collectif d’envergure n’a jamais été aussi grande ouverte. S’en rend-on compte ? Que devrait-on construire d’autre avec nos matériaux dont on ne saura bientôt plus quoi faire ? D’autres trains, tramways et métros ? Certes, mais aussi des écoles où l’air est respirable ? Des maisons d’hébergement pour femmes ?
Logement. Poursuivons dans la même logique. Les groupes qui se préoccupent........
© Le Devoir
