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Le journalisme et les émotions

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24.01.2025

Janvier n’est pas terminé, mais l’année 2025 a déjà été longue. Et ce n’est pas qu’une figure de style. On sait depuis Einstein que le temps se dilate et que l’espace se contracte en fonction de la vitesse de l’observateur. C’est physique. Dans un monde dont la transformation ne cesse de s’accélérer, bien sûr que chaque semaine peut sembler éternelle. Et qu’on peut avoir le sentiment d’étouffer.

Le pays traverse une crise politique — et éminemment, jusqu’à preuve du contraire, une grave crise économique, et ce, au sein d’un ensemble de démocraties libérales en crise, et ce, dans un monde géopolitique de plus en plus instable, et ce, sur une planète dont les écosystèmes et les climats se dérèglent à un rythme jamais vu. L’actualité vous inquiète ? Félicitations, vous passez le test CAPTCHA : vous êtes bien un humain et non un robot.

Pourtant, cette humanité est-elle toujours entièrement prise en compte dans la manière dont on présente l’information ou alimente le débat public ? Voici des exemples de traitements de la nouvelle où, à mon humble avis, on l’échappe royalement.

1. « Ce n’est pas une surprise. » On l’a répété souvent lundi, alors que Donald Trump livrait un discours, puis signait une série de décrets exécutifs dont les conséquences étaient pourtant séismiques. Certes, on connaissait les détails de son programme. En ce sens, nous sommes tous d’accord, il y avait là peu de surprises. La réélection même de Trump était pour beaucoup d’observateurs peu surprenante. Les déficits stratégiques et........

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