Chers collègues
Chers collègues, il faut qu’on se parle. Et j’utilise ici le mot « collègue » au sens très large : journalistes un peu partout au Québec, au Canada, dans le monde. À qui voudra bien me lire.
Premièrement, il faut qu’on se parle des journalistes palestiniens tués à Gaza. Reporters sans frontières en compte au moins 200 depuis octobre 2023. Aucun conflit n’aurait été plus dangereux pour les journalistes depuis… le journalisme moderne.
En février 2022, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) publiait un communiqué intitulé « Ukraine : la FPJQ souligne le courage des journalistes en zone de guerre ». La FJPQ y soulignait son « immense respect pour les journalistes ukrainiens qui font leur travail et contribuent ainsi à soutenir la démocratie contre l’invasion russe » et ajoutait qu’« ils permettent, à travers leur travail, d’exposer au monde les horreurs de la guerre ».
Exposer au monde les horreurs de la guerre. C’est vrai que c’est un travail crucial. Sauf pour les journalistes palestiniens, la première sortie de solidarité de la FPJQ remontant… au 11 août. Lundi. Vingt-deux mois après le début du conflit. Après qu’une pétition signée par des dizaines de membres de la FPJQ — dont moi, en toute transparence — a été ignorée par le leadership de l’organisation en mars dernier.
La sortie s’inscrit dans le contexte de tollé international créé par © Le Devoir
