La deuxième place de l’extrême droite aux élections allemandes illustre la difficulté des démocraties face à la mondialisation débridée. Les marchés économiques ont été amplifiés sans distinction suffisante entre coopération et exploitation, durabilité ou rentabilité. L’accroissement des migrations et l’expansion d’Internet ont réduit l’influence des cultures nationales. Pour les grands peuples habitués à être bien en selle, ce rodéo est particulièrement déboussolant et les sursauts réactionnaires sont nombreux. Pour protéger les démocraties des ruades de cette mondialisation sans lui appliquer un remède de cheval, il faut développer la souveraineté économique et culturelle et recentrer nos échanges sur les États de droit et le développement durable.

Donald Trump, élu en promettant d’écarter le danger économique et culturel du cheval fou de la mondialisation, en profite plutôt pour s’attaquer à l’état de droit et humilier ses alliés démocrates, tel un clown de rodéo sadique. En s’associant aux dictateurs, il déséquilibre davantage les démocraties et risque de les faire tomber, un danger disparu de l’arène géopolitique depuis la fin du XXe siècle, et rappelé douloureusement à notre souvenir par la guerre en Europe et la montée de l’extrême droite.

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