Participer à l’effort de paix
Le contexte géopolitique actuel déstabilise à grande échelle les repères et les droits de la personne qui participent d’une certaine conception de la paix dans le monde. Nous sommes plusieurs à comprendre que le respect de ces droits n’a pas eu le temps de s’enraciner dans l’histoire de l’humanité et qu’il faudra lutter plus durement pour empêcher qu’on ne les piétine sans vergogne.
On observe, ici et ailleurs, que l’inquiétude grandissante qui découle de la remise en question de droits que nous pensions inébranlables dans nos sociétés démocratiques remet à l’avant-plan des injustices sociales qui, elles, n’ont jamais été complètement éradiquées, même en temps de paix. La crainte de voir s’effriter les assises de notre démocratie nous force à regarder ce qui se profile pourtant depuis des décennies dans les angles morts de notre champ de vision : les crises qui se sont multipliées ou accentuées (crise du logement, crise de l’itinérance, crise du fentanyl, crise de la pauvreté), les iniquités et des écarts qui ont augmenté entre les classes sociales, parmi d’autres indicateurs de la fragilisation du tissu social.
Afin d’échapper aux états de sidération ou de léthargie qui risquent de nous affliger davantage si l’on ne réagit pas avec plus de force à l’effritement de la démocratie — de l’empathie, de la justice et de la solidarité qui en sont les assises, nous pouvons aujourd’hui participer à l’effort de paix. Celui-ci consiste d’abord à........
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