Au-delà des slogans, des esclandres et des levées de boucliers, le domaine de la santé est rarement décrit comme un lieu apte à planifier, à agir, à respecter. Que ce soit de la part des dirigeants, des groupes d’intérêt de travailleurs/professionnels ou des regroupements de patients, les mots « priorité », « exigence » et « nécessité » ressortent plus que les démonstrations de pertinence, de conciliation et de consensus. Dans cette courte série, je m’attarderai donc à des fondements trop souvent oubliés dans les titres des articles ou les one-liners des personnes impliquées. Dernier arrêt : le respect.

Dix ans de formation médicale et 26 ans de pratique me permettent, à l’instar de la chanson de Jean Gabin, d’affirmer que « je sais qu’on ne sait jamais ». Ainsi, l’assurance affichée quand on exerce la médecine témoigne plus du désir d’affronter la maladie que de la promesse de pouvoir et de savoir la contrôler. Il en est ainsi de la médecine et de l’oncologie à laquelle je m’identifie depuis 30 ans. J’imagine qu’il doit en être de même dans l’exercice du pouvoir. Conséquemment, les solutions pour régler les problèmes en santé ne peuvent être présentées que comme imparfaites, bien que découlant du désir de ne pas rester coi et indécis face aux besoins exprimés.

Il existe cependant une hiérarchie de........

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