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Négocier en santé sans faire sentir «cheap»

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04.02.2025

Deux articles récents en décembre 2024 dans la littérature médicale du Journal of the American Medical Association (JAMA) ont suscité ma réflexion. Le premier éditorial, commentant des résultats sur la performance de l’intelligence artificielle (IA) en médecine remettait en question la possibilité que cela permette de réduire la nécessité de l’intervention humaine, voire la surpasse. L’autre commentait la progression de la syndicalisation médicale. Il y a lieu de voir les liens entre ces deux rapports de données.

L’IA a le potentiel réel de faire converger rapidement une quantité invraisemblable de données, de trouver des concordances, de prioriser les probabilités de diagnostics. Est-ce que pour autant on réduira le recours aux médecins ? C’est possible, mais improbable.

Certes, l’IA a la valeur d’assister les médecins à consigner des faits, à proposer des diagnostics, mais 33 ans d’apprentissage de la médecine et de son exercice m’ont surtout exposé les limites intrinsèques de la médecine. Alors que les études médicales n’ont jamais produit autant de données, les statistiques populationnelles (démonstration à l’échelle de la population des traitements développés sur de petits échantillons) statuent que, pour plusieurs patients, l’estimation de l’effet escompté de nos interventions est encore liée à une variabilité/imprévisibilité et que ni l’IA ni le médecin ne peuvent proposer une meilleure voie.

Désolé de le dire ainsi, mais, dans un grand nombre de........

© Le Devoir