Pour qui, les funérailles nationales?
Deux monuments de la culture québécoise se sont éteints ces dernières semaines. Bien qu’ils aient œuvré dans deux sphères distinctes, Victor-Lévy Beaulieu et Serge Fiori ont chacun à sa manière marqué l’imaginaire collectif, notamment en maniant finement et audacieusement la langue française, à laquelle ils étaient tous deux attachés. Les livres de l’un et les chansons de l’autre ont dépassé nos frontières et constituent des mailles importantes du grand tricot qu’est notre culture.
Le gouvernement a offert de tenir des funérailles nationales pour le second, mais pas pour le premier. Pourquoi ?
Il n’y a pas de réponse satisfaisante à cette question, car la décision de tenir ou non des funérailles nationales (ou leur version laïque, la cérémonie d’hommage national) ne repose sur aucun critère. Le site du gouvernement indique simplement que lorsqu’une personnalité québécoise décède, le gouvernement peut souligner son apport à la société de cette façon, sans donner plus de détails.
Les funérailles nationales et les funérailles d’État (ces........
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