Dans une récente publication du Devoir, on rapportait, le 1er mai dernier, que Magali Picard, présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), envisageait un Printemps érable version 2025 pour s’opposer au projet de loi 89 sur les grèves. « Ce sera l’enjeu de la prochaine élection », affirmait-elle, rappelant que « le gouvernement avait perdu les élections en 2012 avec un Printemps érable ».

En brandissant la menace d’un nouveau Printemps érable pour contrer la « loi 89 », la présidente de la FTQ réactive un mythe politique gravé dans notre inconscient collectif. Mais l’histoire montre que ces mouvements ne déstabilisent pas toujours ceux qu’ils visent.

Cette analogie, attrayante pour les syndicats et certains observateurs qui voient dans le Printemps érable un levier politique puissant, mérite pourtant qu’on s’y attarde. En effet, si le gouvernement Charest a effectivement été défait lors des élections suivantes, les faits démontrent que le Printemps érable a paradoxalement permis au

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