menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

Une question existentielle

2 0
21.06.2025

« L’acquisition de capacités nucléaires par l’Iran pourrait entraîner de terribles conséquences non seulement au Moyen-Orient, mais dans le monde entier. »

Non, ces propos ne sont pas du premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou. Ils ont été prononcés par le Prix Nobel de la paix Yitzhak Rabin en 1995, six mois à peine avant son assassinat par un extrémiste religieux. Personne ne reprochera à l’architecte des accords d’Oslo d’avoir été un va-t-en-guerre, lui qui fut au contraire un adversaire du Likoud, que dirige aujourd’hui Benjamin Nétanyahou.

Dès 1981, celui qui symbolise la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens approuvera le bombardement par le gouvernement de Menahem Begin de la centrale nucléaire irakienne Osirak, près de Bagdad, capable de produire du plutonium, indispensable à la fabrication d’une bombe atomique. Selon les historiens, Rabin voulait à tout prix conclure les accords d’Oslo avant que l’Iran ne se dote de capacités nucléaires, ce qui représentait pour lui « le plus grand danger à la stabilité, à la tranquillité et à la paix au Moyen-Orient ». C’était il y a 44 ans. L’histoire lui a donné raison !

L’opération menée en Irak sera à l’origine de ce qu’on appelle en Israël la « doctrine Begin ». Celle-ci autorise des frappes préventives contre tout pays de la région qui chercherait à se doter de l’arme nucléaire. Elle sera notamment invoquée en 2007 lors de la destruction d’un réacteur dans la région de Deir ez-Zor,........

© Le Devoir