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Un chef, ça «cheffe»!

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« Il est où Emmanuel ? » La question a retenti devant la vingtaine de chefs d’État et de gouvernement réunis à Charm el-Cheikh. Il n’était pas bien loin. Au lieu de se tenir derrière Donald Trump comme les autres dirigeants européens, Emmanuel Macron avait pris place dans la salle comme s’il n’était qu’un simple observateur. C’est alors que, faisant éclater de rire l’assemblée, un Donald Trump narquois lança à son homologue : « Je n’arrive pas à croire que tu fasses profil bas aujourd’hui ! »

Le maître du monde célébrait sa victoire. Rétablir un cessez-le-feu et faire libérer les otages israéliens n’est certes qu’une première étape. Même si elle ne présage aucunement de la suite des choses, qui s’annonce autrement difficile, elle apparaît néanmoins comme un coup de maître. Ce n’est pas pour rien que les voix qui, hier encore, n’hésitaient pas à traiter Donald Trump de fou et de psychopathe se sont faites discrètes ces temps-ci. Et pour cause.

Plusieurs auront perçu une forme d’humiliation dans cette manière cavalière de traiter le président français. Avec raison. C’est même devenu une habitude. Le président américain ne rate jamais une occasion de rigoler du locataire de l’Élysée. C’est ce qu’il avait fait le 25 juillet dernier lorsque la France avait annoncé qu’elle allait reconnaître l’État de Palestine. « Il y a quand même une bonne nouvelle, avait-il dit, ce qu’il dit n’a aucune importance ! » Plus tôt cette année, au sommet du G7 en Alberta, il avait eu cette réplique cinglante : « Volontairement........

© Le Devoir