Il y a deux semaines à peine, Jean-Luc Mélenchon était reçu en grande pompe par ses amis de Québec solidaire (QS). Il y a longtemps que les deux partis sont « amis ». Le candidat de La France insoumise (LFI) avait déjà envoyé des messages lors des congrès de QS. À l’occasion des dernières élections législatives françaises, Ruba Ghazal et Sol Zanetti ne se sont pas gênés pour inviter les Français à voter LFI. Un bon échange de procédés puisque, sous les lustres de l’Université McGill, après avoir parlé en anglais, le tribun de la gauche française a souhaité que QS gagne les prochaines élections. Mais, précise-t-il, sans rien « céder aux chantres du compromis avec la droite ». Bref, en suivant l’exemple de Jean-Luc Mélenchon.

Comprenez l’étonnement de celui qui observe tout cela depuis la France. Car, ici, Mélenchon est devenu un repoussoir. À l’exception des aficionados, rares sont ceux qui cherchent à s’afficher publiquement avec lui par les temps qui courent. Cela fait déjà quelques années que le fondateur de LFI a le don de se faire des ennemis jusque dans son propre camp, mais cela n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui.

C’est ce qu’est venu confirmer cette semaine un livre intitulé La Meute, un mot qui désigne ces militants qui vouent une dévotion sans faille à leur chef et une détestation sans limite à ses ennemis. Dans ce livre, les journalistes Charlotte Belaïch et Olivier Pérou expliquent........

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