menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

«Ils n’ont rien compris»

3 0
20.09.2025

« Énervant, certes, parce que brillant et doué d’une répartie de sale gosse, Charlie Kirk, on avait envie de ne pas être d’accord avec lui ; il faut le rappeler, en cette époque que tout hérisse, que tout blesse et met en danger, ne pas être d’accord avec des gens intelligents, c’est un plaisir de gourmet. […] L’approbation béate, ça n’est pas de l’amour. C’est le culte de soi-même à travers l’autre. »

Je ne suis pas loin de penser que parmi les millions de mots qui se sont écrits sur l’assassinat de Charlie Kirk, ceux-ci sont les plus beaux et les plus brillants. Et pourtant, ils ont été écrits à 8000 kilomètres du lieu du crime. Ils n’ont pas été publiés dans le New York Times, mais dans Le Figaro. Ce sont ceux de l’écrivaine française Emma Becker.

Mais je vous entends déjà la traiter de vieille puritaine réactionnaire d’extrême droite. Détrompez-vous ! À 36 ans, Emma Becker est une romancière pour le moins délurée dont le troisième roman, La maison, évoquait son expérience de la prostitution à Berlin. Ce qui lui valut le prix du roman des étudiants France Culture-Télérama. Comme média d’extrême droite, on a vu mieux.

Admirative de Charlie Kirk pour sa passion des débats — et non pas cette plate « conversation » dont on nous rebat les oreilles —, elle rêvait de l’affronter sur la question de l’avortement, ses convictions étant à l’opposé des siennes. Le tueur de l’Utah ne lui en aura pas laissé la chance.

Cet exemple illustre........

© Le Devoir