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Hockey, poutine, Céline

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On est en utopie ou en dystopie, ça dépend du point de vue. Ils sont quatre, là, derrière des portes closes. Leur travail ? Faire des séances de remue-méninges et coucher sur papier les idées maîtresses qui guideront la mise en forme d’une grande représentation. Leur client ? Le ministère de la Culture du Québec. Dans leur chambre d’écho, ils incarnent quatre visions de ce nouveau Québec-pays. Leur labeur doit normalement aboutir à créer un grand spectacle d’inauguration rassembleur qui marquera le début de l’existence de la République.

Dans Un nouveau jour, sa nouvelle comédie grinçante d’une grande efficacité — innervée par une vision exacerbée de notre rapport marchand au monde —, Jean-Philippe Baril Guérard emprunte la figure du scénariste comme moteur dramaturgique, figure maintenant bien établie dans la dramaturgie contemporaine.

Quand le dramaturge britannique Martin Crimp écrit sa pièce Atteintes à sa vie, en 1997, il est loin de se douter que le modus operandi qu’il vient de créer deviendra un jalon incontournable de la dramaturgie des 30 prochaines années partout dans le monde. Ici, le leitmotiv de mettre sur scène des figures qui brainstorment a déjà trouvé des terreaux fertiles chez Olivier Choinière avec Félicité (2007) ou chez Guillaume Corbeil avec son Nous voir nous (2013),........

© Le Devoir