Alors que les tensions géopolitiques se transforment en conflits armés, le gouvernement de Mark Carney augmente rapidement les budgets liés à la défense pour atteindre maintenant les 5 % du PIB d’ici 2035. Le rôle de la défense et de l’armement est indéniable pour la sécurité nationale.

N’oublions pas qu’une société plus résiliente sera davantage en mesure de se défendre et de résister à de futures épreuves.

Alors, au-delà de la course aux armements, comment « mieux » utiliser ces fonds supplémentaires pour investir judicieusement dans notre avenir ?

J’ai récemment visité, plutôt par curiosité, le fort Schoenenbourg sur la ligne Maginot. Durant mes deux heures et demie de marche dans les tunnels humides et éclairés d’une lumière blafarde menant aux tourelles peuplées de géants de fer destructeurs, j’étais à la fois fascinée et déprimée par l’ingénierie d’un autre siècle mise au service de la défense et de la destruction. Un projet grandiose, une fortune dépensée en vain.

Quelques jours plus tard, je visitais les ruines du magnifique château de Heidelberg qui domine la ville du même nom. Plusieurs fois détruit et reconstruit, notamment........

© Le Devoir