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Du danger d’employer le mot guerre, et comment conjurer la peur qui en découle

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09.05.2025

« Guerre tarifaire », « guerre économique », « guerre commerciale », « guerre aux migrants » : le champ lexical de la guerre accompagne désormais notre quotidien, peuple les discours de nos politiciens et des médias. S’il faut évidemment se méfier des discours et déclarations alarmistes qui alimentent un sentiment d’insécurité dans la population canadienne, l’usage du terme « guerre » par analogie ou par métaphore pose problème en lui-même, car il n’est pas sans danger pour nos sociétés.

Tout conflit n’est en effet pas une guerre, et la guerre n’est pas tout le conflit. Faut-il rappeler que le terme « guerre » définit avant tout un affrontement armé entre deux États n’ayant pas trouvé de solution politique à leur désaccord ? Cet affrontement peut être mené « en vue de défendre un territoire, un droit ou de les conquérir, ou de faire triompher une idée » (CNRTL). Les considérations juridiques et morales sur lesquelles repose cette définition ne suffisent cependant pas à envisager la diversité des situations couvertes par ce vocable.

Que faire des guerres civiles, des rébellions armées........

© Le Devoir