Pour un Québec fort de ses contradictions
Le gouvernement Legault avait télégraphié à l’avance les contraintes exigeantes dans lesquelles le budget 2025-2026 a été confectionné, quelque part entre l’incertitude provoquée par la guerre tarifaire du bully républicain, le risque d’une récession, des attentes élevées pour le rehaussement des principales missions de l’État et une fixation des caquistes pour la réduction du fardeau fiscal.
Il restait quand même quelques surprises au sortir du huis clos budgétaire. Le déficit pour l’exercice financier 2025-2026 est évalué à 13,6 milliards de dollars, soit 2,6 milliards de plus que prévu. Encore faudra-t-il que les prévisions tiennent le coup. Le gouvernement Legault évite pour le moment de parler de risque de récession, laquelle entraînerait une détérioration accrue du bilan financier. Ce scénario, évoqué notamment par les économistes du Mouvement Desjardins, devient de plus en plus probable avec l’irascibilité tarifaire du président des États-Unis, Donald Trump.
Qui plus est, les hypothèses budgétaires du ministre des Finances, Eric Girard, reposent sur une lecture optimiste du dénouement de la guerre tarifaire, soit l’imposition de tarifs douaniers de 10 %, au lieu des 25 % envisagés par l’administration Trump. Si la surenchère tarifaire et la récession s’installent à demeure, le déficit pourrait........
© Le Devoir
