Le métro n’est pas un refuge
La Société de transport de Montréal (STM) a serré la vis aux itinérants récemment en interdisant le flânage dans le métro et en octroyant à ses constables spéciaux des pouvoirs d’intervention. Elle fermera aussi certains accès et réduira les espaces jugés à risque avec des grillages ou des cloisons. Il n’en fallait pas plus pour susciter la consternation parmi les ressources à l’œuvre dans la prise en charge de l’itinérance.
Le métro de Montréal, doté de la prodigieuse capacité de déplacer 25 000 personnes à l’heure, demeure la colonne vertébrale du transport collectif sur l’île de Montréal. L’actif cinquantenaire est plus fragile qu’il n’y paraît en raison de la détérioration des équipements. Pas plus tard qu’en novembre dernier, la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard, sonnait l’alarme en affirmant que la dégradation du réseau et les bris étaient en voie de compromettre la mission.
Ajoutez maintenant la crise de l’itinérance dans les risques qui pèsent sur sa mission. C’est l’avenir qu’on souhaite pour le métro ? Délabrement, bris, interruptions de service, consommation de drogue en public, incivilités et insécurité. C’est sûrement la........
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