Le Canada a un nouveau premier ministre en Mark Carney. Minoritaire ou majoritaire ? La question demeurait entière au moment où ces lignes étaient écrites, alors que le chef libéral espérait un mandat fort pour négocier les prochaines étapes de la guerre tarifaire avec les États-Unis.

Les Canadiens découvriront assez vite si l’élection renforce ou non la position de négociation du pays face au gouvernement Trump. Qu’il soit permis d’en douter. Ajoutez ou enlevez des députés libéraux à la douzaine, cela ne change rien au potentiel de perturbation des États-Unis, un pays qui s’enfonce dans la rupture. Rupture avec les droits constitutionnels, le principe de séparation des pouvoirs, le libéralisme, les alliances du passé.

Mark Carney en a vu d’autres, diront ses alliés. L’ex-gouverneur des banques centrales du Canada et de l’Angleterre a de l’expérience en gestion de crise, à n’en point douter. Mais ses instincts politiques restent à construire. Il avait l’avantage d’une campagne éphémère qui l’a mis à l’abri d’un examen minutieux. Il........

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