Les résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) relatifs au harcèlement psychologique au travail sont alarmants. En effet, 12 % des répondants ont déclaré, en 2024, avoir été victimes de harcèlement au cours des 12 derniers mois, ce qui représente 22 359 personnes. Un tel nombre est vraiment préoccupant, d’autant qu’il s’agit d’une sous-estimation de l’ampleur réelle du phénomène, car il s’agit d’une mesure directe — c’est-à-dire qu’on établit une définition et qu’on demande ensuite si la personne a vécu ou non du harcèlement au cours d’une certaine période.

Le harcèlement est un processus insidieux et cumulatif, comparable à l’érosion d’une falaise : ses effets deviennent manifestes lorsqu’un point de rupture est atteint, mais il a souvent commencé bien avant. De nombreuses personnes ne se rendent pas immédiatement compte qu’elles sont victimes de harcèlement, faute de recul ou de compréhension du phénomène. De plus, répondre « oui » à une question sur le harcèlement suppose de s’identifier en tant que victime, ce qui peut susciter de la honte ou une atteinte à l’estime de soi et ainsi réduire d’autant plus l’éventualité........

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