En préparant la publication du livre Et si l’art pouvait changer le monde ?, de Simon Brault, j’ai voulu que le titre s’achève sur un point d’interrogation. Il était capital à mes yeux que les propos de l’auteur soient reçus comme une invitation au questionnement et au dialogue, non pas comme une solution toute faite aux nombreux défis qui attendent notre écosystème culturel et créatif francophone.

Homme de réflexion, d’action et d’expérience, mais aussi leader accompli, Simon Brault n’a pas été long à se mettre en marche pour solliciter les observations et suggestions des milieux concernés. Le contact qu’il a notamment établi avec des artistes, des créateurs et d’autres intervenants à travers conférences et rencontres a fait germer en lui la nécessité d’un grand sommet socioculturel et économique réunissant tous les potentiels acteurs du changement dans un secteur crucial de notre vie collective qui en a bien besoin.

Les premières motivations de Simon Brault sont à l’égard des artistes. Il observe avec justesse que la vie d’artiste est trop souvent synonyme de précarité et d’insécurité paralysante. Il est vrai que le milieu culturel du travail comporte des particularités limitant la continuité d’emploi. C’est en raison de cette réalité que la France, par exemple, a mis en place un programme pour les « intermittents du spectacle », offrant à ceux-ci un filet de sécurité financière pendant les périodes de chômage.

La résolution satisfaisante de cette question est à terme incontournable. Les artistes sont comme des........

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