La direction et les employés de CBC/Radio-Canada peuvent pousser un énorme soupir de soulagement. La menace que faisaient planer sur leur avenir le Parti conservateur fédéral et son chef, Pierre Poilievre, vient de s’estomper avec leur défaite électorale. Le Parti libéral, appelé à gouverner, entend garantir l’avenir de CBC.

Auparavant, pour ne pas être en reste vis-à-vis de son opposant, le nouveau chef du Parti libéral avait jugé opportun électoralement de se porter au secours du diffuseur public. Son gouvernement allait non seulement maintenir la présence de CBC dans le paysage audiovisuel, mais aussi faire bénéficier le diffuseur public de moyens financiers additionnels, jusqu’à doubler au fil des années sa dotation annuelle de fonds, pour qu’elle atteigne plus de 2 milliards de dollars.

Rappelons que la promesse de soutenir plus substantiellement le financement de Radio-Canada trouvait sa genèse dans le plan St-Onge, du nom de l’ancienne ministre du Patrimoine canadien Pascale St-Onge. Présenté le 20 février dernier, pendant la campagne à la chefferie du Parti libéral et à peine un mois avant le déclenchement des élections générales, le projet concocté par l’ex-ministre a fait l’objet d’un simple copier-coller sur la plateforme électorale libérale. On peut comprendre, sans toutefois l’excuser, l’empressement du chef libéral à différencier ses engagements électoraux au-delà du règlement d’un nouvel accord commercial avec les États-Unis.

Maintenant installé à la tête du gouvernement canadien, le premier ministre Carney devrait se satisfaire dans un premier temps d’avoir écarté la menace de fermeture de CBC liée à son adversaire conservateur. Et profiter des mois qui viennent pour réfléchir davantage aux........

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