Charles III et la faiblesse de l’identité canadienne
En 2025, l’État canadien a toujours besoin d’un roi étranger pour affirmer sa souveraineté. Mark Carney a fait campagne sur le renforcement de l’identité canadienne pour s’opposer aux menaces d’annexion de Donald Trump. À peine élu, il n’avait rien de plus pressant à faire que de souligner les déficiences de cette identité.
Le peuple québécois n’a pas besoin d’une visite d’Emmanuel Macron pour se rassurer et se définir. Paradoxalement, même s’il n’est pas souverain, son identité est plus claire que celle du Canada anglais. Celle-ci mérite le respect, mais reste inachevée.
Nous venons d’élire le plus monarchiste des premiers ministres canadiens depuis Diefenbaker. Ses études à Oxford et son passage à la tête de la Banque d’Angleterre, qui lui a sans doute valu des invitations au palais de Buckingham, lui ont plu et l’ont marqué. Son épouse, britannique, et son frère, qui occuperait des fonctions importantes auprès de l’héritier du trône, le prince William, ont fait le reste. L’indifférence de ses électeurs, surtout au Québec, pèse si peu dans sa vision élitiste de son pays.
M. Carney ne comprend pas que la........
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