Pour une économie bleue qui n’appauvrit pas l’océan
À la veille de la Journée mondiale des océans, le 8 juin, et au moment où la France s’apprête à accueillir la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC-3), du 9 au 13 juin, rappelons que la vaste majorité des milieux marins subissent les effets des activités humaines.
Au Québec, malgré le fait que l’état de santé du Saint-Laurent ne cesse de se dégrader, le gouvernement investit des centaines de millions de dollars pour mieux exploiter le potentiel économique du fleuve et en faire un corridor « performant ».
Est-il possible de concilier économie bleue et limites écologiques ? Nous pensons que oui, mais à certaines conditions.
La pollution, l’acidification et la surexploitation sont des causes bien connues de l’appauvrissement de l’océan. Or, les scientifiques de l’IPBES (la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, soit l’équivalent du GIEC pour la biodiversité) ont mis en lumière des facteurs indirects additionnels des crises environnementales actuelles dans un rapport publié en 2019.
L’expansion du commerce international, l’augmentation de la consommation par habitant ou encore certaines innovations technologiques sont montrées du doigt comme autant de facettes du « paradigme actuel de la croissance économique ».
Leur message est clair : si nous ne changeons pas de modèle, nous n’arriverons pas à........
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