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La STM affiche les symptômes d’une gouvernance déconnectée

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24.05.2025

Dans les dernières années, la Société de transport de Montréal (STM) multiplie les décisions problématiques, révélant non seulement une rigidité de plus en plus assumée, mais aussi un amateurisme de gestion qui mine la confiance des citoyens, des travailleurs et des partenaires communautaires.

Qu’il s’agisse de la récente interdiction du flânage dans le métro (mars 2025), du refus de publier une publicité dénonçant les inégalités tarifaires (2022), de la refonte controversée du réseau d’autobus dans l’ouest de la ville (2024) ou du mépris affiché envers ses employés en négociation dans les derniers mois, la STM semble avancer à reculons, s’éloignant chaque jour un peu plus de sa mission première : offrir un service de transport collectif accessible, humain et équitable.

Prenons d’abord la question de l’itinérance. En mars dernier, la STM a imposé une mesure d’exception : l’interdiction pure et simple de flâner dans ses stations. Officiellement justifiée par des enjeux de sécurité — « près de la moitié des usagers ne se sentiraient plus en sécurité » —, cette politique a surtout agi comme un outil brutal d’exclusion. Derrière l’expression aseptisée d’« obligation de circuler » se cache une politique répressive visant directement les personnes en situation d’itinérance, sans solution de rechange.

Selon plusieurs organismes de terrain, cette mesure a causé une hausse de la détresse psychologique, de l’agressivité et une perte de repères pour les plus........

© Le Devoir