Nos sociétés traversent actuellement des zones de turbulence dont nous ne sommes pas près de voir la fin. La crise écologique, la vie chère, le retour du bellicisme ou encore la montée de l’autoritarisme sont les symptômes du mal profond qui nous affecte. Pour y faire face, nos gouvernements semblent privilégier les beaux discours aux dépens d’actions structurantes, à l’image de Justin Trudeau, qui a multiplié les appels à la responsabilité écologique tout en subventionnant massivement l’industrie pétrolière. De fait, le moralisme de plusieurs dirigeants libéraux (Justin Trudeau, Emmanuel Macron, Joe Biden, etc.), associé à des politiques favorables à la grande industrie plutôt qu’aux travailleurs, a provoqué divers mouvements de défiance.

Dans ce contexte, comment la gauche devrait-elle agir pour retrouver sa puissance politique ?

Depuis la fin du XVIIIe siècle, le libéralisme s’est imposé progressivement dans les pays occidentaux, dans les domaines politique comme économique. Le discours dominant a d’ailleurs souligné que les aspects politiques du libéralisme (droits individuels et démocratie) étaient indissociables de la propriété privée et du droit d’accumulation sans limite. La nécessité de ces valeurs économiques est pourtant discutable en regard des inégalités qu’elles produisent. Le pouvoir des nations impérialistes et des ultrariches est si disproportionné qu’il marginalise l’action démocratique des peuples et des citoyens.

Ainsi, le libéralisme économique, cristallisé dans sa forme capitaliste, entrave la réalisation des promesses du libéralisme politique, ce qui entraîne parfois des conséquences dramatiques. Depuis l’instauration du capitalisme, c’est la période du début du XXe siècle qui a été marquée par les plus fortes........

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