menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

L’union économique canadienne est-elle une force ou une farce?

2 0
06.05.2025

Sommes-nous libres-échangistes à l’international et enfermés dans un protectionnisme désuet au sein de la fédération canadienne ? La question s’impose à nouveau, cette fois en raison d’une guerre commerciale avec les États-Unis et la nécessité de trouver de nouveaux marchés, y compris à l’intérieur du Canada. Nos élus provinciaux doivent s’expliquer, car ils sont nombreux à défendre le libre-échange s’il permet d’exporter et à s’y opposer s’il soumet des industries locales à une plus forte concurrence. Oui au libre-échange, mais pas dans ma cour.

Pourtant, dès 1867, les auteurs de notre Constitution comprenaient l’importance d’une union économique forte en y insérant l’article 121, qui prévoit que des biens « de la provenance ou fabrication de l’une quelconque des provinces seront, à dater de l’Union, admis en franchise dans chacune des autres provinces ». Une lecture moderne de ce texte de plus de 155 ans appuie l’élimination des barrières provinciales nuisibles à l’économie canadienne. Tant la déclaration de guerre commerciale que les menaces d’annexion en provenance du Sud militent pour une union économique aussi robuste que possible. Il s’agit de défendre nos industries et notre souveraineté.

Les chiffres sont éloquents. Dès 2016, le Sénat jugeait que les obstacles au commerce intérieur réduisaient notre PIB de 50 à 130 milliards annuellement. Une récente étude évoque des retombées de 200 milliards.........

© Le Devoir