L’inertie comme politique étrangère
Alors que l’ordre mondial unipolaire cède la place à une compétition multipolaire, le Canada fait face à une question cruciale : sous le premier ministre Mark Carney, définira-t-il enfin une politique sérieuse au Moyen-Orient ou continuera-t-il des décennies d’hésitation ? Le gouvernement Trudeau aspirait à défendre les droits de la personne1 et le multilatéralisme2, mais en pratique, la politique canadienne au Moyen-Orient est demeurée timorée, laissant la région sans leadership. Les premiers mois de Carney au pouvoir offraient l’occasion de briser cette inertie.
La relation historique du Canada avec le Moyen-Orient a été marquée par des engagements sporadiques et des occasions manquées. Dans l’après-guerre, le Canada a joué un rôle clé dès Suez en 1956, qui valut à Pearson un prix Nobel, mais cet épisode resta l’exception. Les gouvernements Mulroney, Chrétien et Harper n’ont pas davantage rompu avec l’inertie : Ottawa a surtout suivi Washington ou tourné son attention ailleurs. Cette continuité explique pourquoi M. Carney hérite aujourd’hui d’une politique fragmentée et marginale.
Sous Trudeau, la politique canadienne au Moyen-Orient a été mince, mettant l’accent sur des gestes symboliques – comme le rétablissement3 du financement de l’UNRWA.
Parallèlement, le rôle minimal du........





















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