L’autrice-compositrice-interprète Viviane Audet prend la plume pour nous raconter un matin en famille, semblable à des milliers d’autres. Elle constate que chaque petit matin passé à la course devient une pierre dans un plus vaste édifice, celui de la famille et des souvenirs à construire.

C’est mercredi, on ne fera pas de miracle.

C’est la première phrase qui me passe par la tête en ouvrant les yeux à 6 h 37, dans la longue noirceur matinale de novembre. Chaque année, c’est la même trahison : on oublie les jours courts, ceux où le soleil hésite à se lever sur les Grandes Montérégiennes avant le premier café. Je sais que tu sais.

Les enfants sont déjà debout. La rumeur fraternelle traverse notre plancher de bois mou, tout comme la ligne de guitare électrique mixée trop forte dans cette émission de petits chiens qui sauvent le monde. On peut sauver le monde sans nécessairement crinquer le volume. Je me dis ça.

Mon chum est déjà au front. L’odeur du café me le dit. Ma dose de courage.

Je me donne un élan et j’entame ma chorégraphie. Certains appellent ça la routine, qui étymologiquement signifie quelque chose comme « petite route prise par habitude ».

Battre jour après jour la même trail ou danser ? Va pour la danse ! Et tous les matins, toujours la........

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