Le Québec doit bâtir des alliances à l’international
Un projet de loi ne suffira pas pour aider la diffusion de la culture québécoise à l’étranger, écrit l’autrice dans cette lettre. Il faudra tisser davantage de liens à l’étranger et promouvoir activement les créations d’ici.
Le 22 mai dernier, le ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mathieu Lacombe, a déposé le projet de loi 109 affirmant la souveraineté culturelle du Québec et édictant la Loi sur la découvrabilité des contenus culturels francophones dans l’environnement numérique1. De toute évidence, il s’agit d’une étape majeure pour la promotion des œuvres culturelles francophones.
Cependant, pour atteindre ses objectifs en matière de découvrabilité, le Québec ne peut seulement agir par ses propres outils législatifs. Pour s’attaquer à cet enjeu qui dépasse largement le cadre québécois, il doit aussi chercher à bâtir des alliances. Car le fait que l’environnement numérique pose des défis pour le maintien de la diversité culturelle est une réalité pour la vaste majorité des États et des nations. Le déploiement d’une stratégie internationale s’impose donc.
Un tel constat avait été formulé dans le rapport sur la souveraineté culturelle à l’ère numérique2 présenté au ministre en janvier 2024 par le comité-conseil sur la découvrabilité des contenus culturels. Près du tiers des 32 recommandations formulées par le comité (soit les recommandations 4 à 16) portaient sur l’action........
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