L’ex-ministre de l’Environnement Steven Guilbeault juge sévèrement l’entente sur l’énergie récemment conclue entre son patron, Mark Carney, et la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith.

Plusieurs ont décrit le protocole d’entente sur l’énergie signé à la fin du mois dernier par le premier ministre Mark Carney et la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, comme un grand compromis. Nous avons déjà joué dans ce film-là.

L’ancien premier ministre Justin Trudeau avait lui aussi conclu un « grand compromis », en 2018, lorsque, par son entremise, les Canadiens ont acheté l’oléoduc Trans Mountain (TMX). Le Canada achèterait un pipeline, l’Alberta lutterait contre les changements climatiques. Hélas, une succession de gouvernements conservateurs albertains ont éliminé un à un les éléments de leur plan de lutte. Si bien qu’aujourd’hui, du bitume dilué de l’Alberta circule vers le Pacifique dans l’oléoduc, mais le « quo » de réduction des émissions promis par les pétrolières dans ce quid pro quo s’est évaporé comme de la fumée.

Mon réflexe politique serait de noter que les libéraux ont perdu tous leurs sièges en Alberta et en Saskatchewan aux élections fédérales de 2019 qui ont suivi, alors que les électeurs soucieux de l’environnement, de la Colombie-Britannique jusqu’au Canada atlantique, accueillaient les bénévoles libéraux sur le pas de la porte avec un incrédule « vous avez acheté un pipeline ? ! ».

Je n’ai jamais caché mon désaccord avec l’entente sur TMX, mais nous avons profité de l’espace qu’elle créait, du moins à mes yeux, pour aller de l’avant avec une série de mesures de réduction des émissions qui, pour la première fois, mettaient le Canada sur la bonne voie pour respecter ses engagements internationaux.

C’est à la lumière de cette histoire que je vois le plus récent accord énergétique fédéral-provincial comme un important pas en arrière dans la lutte contre les changements climatiques, une vente au rabais plutôt qu’un grand compromis. Le protocole........

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