Le mauvais traitement pour le mauvais diagnostic
Je suis médecin de famille, je manque donc sans doute d’objectivité. Et je tiens à l’affirmer : oui, je suis privilégiée. Je fais partie d’une élite qui est généreusement rémunérée par l’argent public, avec un travail garanti à vie.
Je ne suis pas de celles qui pensent que la rémunération des médecins est intouchable – comme plusieurs, j’accepterais une baisse si elle garantissait un réinvestissement dans l’amélioration du système. Difficile également de défendre les hausses accordées aux médecins par les gouvernements précédents, au moment où le peuple encaissait l’austérité et les coupes dans les services publics. Le Québécois moyen, qui peine à payer son loyer, n’a pas à nous plaindre.
Cela dit, je serai claire : la loi 2 est la mauvaise solution au mauvais problème. Et tous vont y perdre, pas juste les médecins.
Au lendemain de son application, on aura disproportionnellement ciblé les médecins de famille, déjà les moins payés – mais il manquera toujours d’infirmières. Les infrastructures resteront délabrées.
On aura épuisé les médecins qui travaillaient déjà au maximum de leur capacité – mais il n’y aura pas plus de salles d’opération. Et près de 4000 aînés continueront à attendre un lit en CHSLD. Les obstacles........





















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