La communauté noire rayée de la carte
L’auteur réfléchit à des façons de mieux représenter un segment de population oublié quand vient le temps de nommer des rues ou des lieux publics
Dans mes rêves – j’allais écrire les plus fous, mais il n’y a rien ici qui s’apparente à de la folie –, Montréal aurait son parc de la Négritude comme elle a son parc de la Renaissance.
Gatineau compterait les rues de Dakar, Douala, Édéa ou Abidjan comme on y trouve les rues de Moscou, Liverpool, Oslo ou Francfort. Québec, quant à elle, nous accueillerait dans sa bibliothèque Aimé-Césaire comme elle nous permet de fouler la rue Albert-Camus.
Or, à Montréal comme ailleurs au Québec, la communauté noire afrodescendante souffre d’un profond déficit de représentation dans l’espace public. Une situation qui attriste et appelle à des actions fortes, réparatrices de cette injustice persistante.
Sur plus de 6000 voies, parcs, places ou édifices publics déjà nommés à Montréal, 0,5 % seulement portent des noms associés à la........
© La Presse
