Nous souhaitons réagir à l’étonnante chronique de Mario Girard publiée dans La Presse du 1er mars 2025 portant le titre « Mon pays, c’est de l’argent mal dépensé »1.

Dans son texte, M. Girard souligne les qualités télévisuelles de Mon Québec, c’est l’hiver⁠2, œuvre diffusée et mise à la disposition du public par Télé-Québec depuis le 22 février. Il y mentionne que Mon Québec, c’est l’hiver « a montré des images à couper le souffle » de Mont-Tremblant, a présenté une « impressionnante brochette d’artistes pour chanter notre relation amour-haine avec l’hiver ». Il ajoute qu’à l’animation, Fabien Cloutier a « livré des textes très inspirés ».

Selon le journaliste, l’œuvre est magnifique et démontre notre créativité. Où se situe donc le problème ? Pour M. Girard, l’œuvre n’aurait pas dû être financée par Télé-Québec, car, selon Numeris, elle n’aurait attiré « que » 72 000 téléspectateurs alors que la donnée d’écoute préliminaire de la diffusion du samedi 22 février est en réalité de 194 000 avec une part de marché de 10,2 %3 et de 223 000 au cumulé des trois diffusions de cette même semaine (mardi à minuit et vendredi à 13 h). Le chroniqueur va même jusqu’à trouver que « dans le contexte d’une crise qui amène beaucoup de gens à se demander si l’argent consacré à la culture est bien utilisé, ce projet ne pouvait pas plus mal tomber ».

Il est assez étonnant que M. Girard évalue, encore aujourd’hui, l’impact d’une œuvre télévisuelle à l’audience lors de sa diffusion originale en direct, telle que mesurée par Numeris. M. Girard sait très bien que la consommation des œuvres........

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