Quelqu’un devra payer la facture
L’heure des comptes a commencé à sonner quant aux dommages causés par les changements climatiques et un précédent rendant les émetteurs responsables a été créé cette semaine par une cour d’Allemagne, expliquent les auteurs.
Depuis quelques semaines, on entend des voix s’élever au Québec pour réclamer l’abandon des politiques de tarification du carbone. Leurs arguments sont connus : injustice face aux autres provinces, concurrence internationale, coût de la vie.
Mais dans ce débat, un élément fondamental est trop souvent oublié : les changements climatiques ont un coût. Et avec ou sans taxes environnementales, quelqu’un va devoir payer la facture.
En effet, les dommages liés aux changements climatiques commencent déjà à se multiplier. En 2023, les évènements météorologiques extrêmes ont causé 680 millions de pertes assurées dans la province, contre 580 millions en 2022. À l’échelle canadienne, les pertes assurées ont atteint 8,5 milliards en 2024, un record historique1 représentant plus du double des pertes de 2022 (3,4 milliards) ou 2023 (3,1 milliards) et 12 fois la moyenne annuelle de 2001 à 20102.
Ces coûts ne touchent pas que les assureurs. Les dépenses publiques liées à l’adaptation augmentent elles aussi.
Depuis 2015, le gouvernement du Canada a investi 6,6 milliards dans........
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