Il est réjouissant de voir le Québec prendre des mesures fortes pour encadrer l’usage du numérique à l’école. L’interdiction des cellulaires jusqu’au secondaire, accompagnée d’initiatives de prévention sur la cybersécurité, l’intimidation ou la désinformation, montre un réflexe de protection salutaire.

Ce sont des gestes importants, porteurs de soin et de responsabilité. Mais peut-on vraiment préparer les jeunes au monde numérique d’aujourd’hui avec uniquement des interdictions, une majorité numérique et des situations ciblées ?

Car on ne laisserait pas un adolescent conduire à 16 ans sans lui faire passer son permis. Pourquoi alors le laisser scroller à la majorité numérique sans une préparation suffisante ?

À l’ère où le numérique sert à tout faire – s’informer, s’exprimer, aimer, créer, s’engager –, on ne peut plus se contenter d’enseigner son bon usage à la marge. Il ne peut pas rester une matière annexe.

Le numérique devrait devenir une matière centrale,........

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