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Diversification : une leçon d’histoire

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28.02.2025

Le Canada et les États-Unis n’en sont pas à leur première guerre commerciale. Le professeur Louis Balthazar offre un peu de perspective sur celle qui nous a touchés, il y a 50 ans.

Le 15 août 1971, le président Richard Nixon, un gentleman, comparé à Donald Trump, annonçait une surtaxe de 10 % sur toutes les importations vers les États-Unis. Les dirigeants canadiens s’étaient aussitôt empressés de faire valoir le lien privilégié entre les deux pays pour obtenir l’exemption de la mesure draconienne. Mal leur en prit.

Le Texan John Connally, qui était alors secrétaire au Trésor, leur opposa un refus inconditionnel. Ce fut la panique à Ottawa et dans les milieux commerciaux.

Même si la fameuse taxe fut de courte durée, elle laissa une profonde empreinte au Canada. C’était la fin des relations particulières entre les deux pays, disait-on.

Nixon lui-même vint le confirmer à l’occasion d’une visite officielle à Ottawa au printemps 1972. Dans son discours au Parlement, il signalait les intérêts divergents des deux pays.

Le premier ministre Pierre Elliot Trudeau, jaloux de la souveraineté du Canada, entérine ce message et en profite pour lancer une politique de distanciation à l’égard du puissant voisin. Le ministère des Affaires extérieures est mis à contribution et produit une étude en profondeur de la relation avec les États-Unis.

Il en résulte un document signé par le ministre........

© La Presse