Le Fonds vert détourné, la gouvernance climatique abandonnée
Des universitaires et des chercheurs demandent à Québec de renoncer à affaiblir la gouvernance climatique. Selon eux, l’adoption dans son état actuel du projet de loi sur la bureaucratie déposé par la ministre France-Élaine Duranceau reviendrait à trahir la population qui accepte un prix sur le carbone.
Le projet de loi sur l’efficacité et l’imputabilité déposé par la présidente du Conseil du trésor, France-Élaine Duranceau, autorisant le gouvernement à piger jusqu’à 1,8 milliard de dollars des surplus dans le Fonds d’électrification et de changements climatiques (FECC), anciennement Fonds vert, constitue un recul alarmant pour la gouvernance climatique au Québec1.
Ce geste révèle une tendance inquiétante : malgré ses engagements, l’État continue de traiter la lutte climatique comme une variable d’ajustement budgétaire.
Ce n’est pas la première fois que la gestion du Fonds vert soulève des inquiétudes. Déjà en 2019, une lettre ouverte cosignée par des universitaires dénonçait l’absence de transparence, de reddition de comptes et de mécanismes d’évaluation rigoureux2. Elle appelait à une réforme en profondeur et à une gestion indépendante, dotée d’une expertise crédible et d’un mandat clair.
Trois ans plus tard, en 2022, une nouvelle lettre sonnait l’alarme : le ministère de l’Environnement, censé piloter la transition........





















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